Conseil communal dans la salle du Mottier F

Post-covid19: Mot du président du conseil communal


A l’occasion de la reprise des activités du Conseil communal après la crise du COVID, notre collègue PLR, Marc Maillard, actuel Président du Conseil pour encore quelques jours à tenu à adresser un message aux autorités politiques de sa commune.
Vous trouverez ci-dessous le  texte de son intervention.

Mesdames les Conseillères et Messieurs les Conseillers,
Monsieur le Syndic, Madame la Municipale et Messieurs les Municipaux, Mesdames et Messieurs les collaboratrices et collaborateurs de l’administration.
Monsieur le représentant de la presse ; Mesdames et Messieurs du public qui nous faites le plaisir d’être des nôtres ce soir, et qui une fois n’est pas coutume pouvez prendre un peu de haut.

Quel plaisir de vous retrouver ce soir ! Et cela a l’air réciproque puisque je peux voir beaucoup de sourires dans cette salle. Et en cette période, où le port du masque est tendance, je vous avoue qu’il est agréable de voir autre chose qu’uniquement des visages se résumant à une paire d’yeux.

Je vous salue tous très cordialement et vous souhaite la bienvenue dans cette salle du Mottier pour cette 1ère séance du Conseil communal post-COVID-19.
Avant tout, je voudrais dans ce contexte particulier remercier la Municipalité qui a accepté de privatiser ces locaux pour notre usage ce soir et pour la séance de la semaine prochaine. Je remercie les services de la Commune, et Monsieur Valter SPINAZZA et son équipe, en particulier qui ont organisé et installé toutes les infrastructures techniques qui vont nous permettre de travailler ces deux soirées et bien sûr la direction de l’Établissement scolaire primaire et secondaire du Mont-sur-Lausanne et la société de gymnastique du Mont, pour avoir accepté d’être privé de leur salle principale pendant quelques jours.

Vous l’imaginez bien, je ne peux commencer cette séance sans évoquer les semaines particulières que le Monde, et vous et moi, en particulier venons de vivre.
Du jour au lendemain un soir de mars dernier, nous avons en effet comme basculé dans un film de science-fiction. Le monde s’est arrêté en Suisse (comme pour le reste de l’Europe, ou même à quelques jours près pour toute la terre). Tout s’est figé. Certains se sont vus en quelques heures interdire l’utilisation de leur outil de travail. Des chefs d’entreprise ont dû, dans certains cas, mettre au chômage une partie de leur personnel. Les employés sont entrés dans une phase de crainte et d’incertitude, que ce soit pour leur avenir ou leur place de travail…. et l’on a tous vu nos façons de travailler se modifier du tout au tout: nos anciens, nos malades ont été confinés chez eux ou dans leur chambre à l’EMS ou à l’hôpital, interdits de contact avec leur proche…ou même de contacts physiques tout court.

Du jour au lendemain un soir de mars dernier, nous avons en effet comme basculé dans un film de science-fiction. Le monde s’est arrêté en Suisse (comme pour le reste de l’Europe, ou même à quelques jours près pour toute la terre). Tout s’est figé.

Marc Maillard, Président du Conseil communal 2019-2020

L’armée a été mobilisée, du jamais vu depuis la guerre 39-45. L’état d’urgence déclaré sur l’ensemble de notre territoire. De nombreuses libertés nous ont été sinon confisquées du moins fortement réduites.
Les écoles et les garderies se sont fermées, et des parents ont redécouvert qu’ils avaient des enfants dont il fallait s’occuper, et se sont peut-être rendu compte qu’enseigner était un métier et pas une simple occupation.
On nous a interdit de nous réunir, de voir nos amis, notre famille, … Plus le droit de sortir au restaurant, au cinéma, au théâtre, ou pour aller faire du sport… Les cultes et messes ont été interdits, les rencontres politiques, les manifestations, tout a été interdit. Le travail des législatifs communaux, cantonaux et fédéraux suspendus, et tout le pouvoir concentré sur quelques personnes, le Conseil Fédéral en l’occurrence et les autorités sanitaires de notre pays.

Tous les Suisses se sont alors pliés de plus ou moins bonne grâce, mais ils ont respecté les consignes de sécurité, ils ont appris les gestes barrières, la notion de distanciation sociale, et la maîtrise de Zoom® ou d’autres plateformes de visioconférences….

Ce sont, sans doute, ces sacrifices qui nous ont permis de traverser ce printemps avec un minimum de casse en termes de personnes infectées, malades ou décédées. Le bilan humain de cette épidémie devant encore être évalué dans les mois à venir.

A ce propos, je voudrais ici avoir une pensée pour toutes celles et ceux d’entre vous qui avez perdu un proche, en l’occurrence une Maman ou un Papa pour au moins trois personnes présentes dans cette salle, ou alors une connaissance, un ami, une amie, pendant cette période et vous assurer de ma sympathie, de celle du bureau et de l’ensemble de vos collègues.

Les conséquences de cette crise sont sans doute encore à venir, en particulier par son impact sur l’économie de notre pays, sur son tissu entrepreneurial, sur les finances publiques à tous les échelons. Une récession de 7 à 10% du PIB est déjà annoncée par le SECO. Pour le canton de Vaud, des scénarios (pessimistes ?) estiment que les pertes fiscales pourraient approcher le milliard. Les communes seront impactées dans la même mesure. Sans parler de la chute de la Bourse et de ses répercussions sur les avoirs des caisses de prévoyance, par effet de cascade.

Il va nous falloir être inventif dans ces moments, être capable de choix, mais peut être aussi oser des programmes de relance anticyclique. Nous allons au-devant d’intenses négociations politiques pour permettre à notre commune de passer ce cap compliqué. Encore une fois, je sais que vous tous saurez être assez pragmatiques pour travailler dans l’intérêt de notre commune et de ses habitants.

Dans ces conditions c’est donc avec beaucoup d’espoir que je vois notre Conseil communal pouvoir à nouveau se réunir pour qu’un essentiel débat public, politique et économique puisse reprendre, car c’est ensemble que nous devons construire cet après. La démocratie, même en période de crise, ne doit pas être mise de côté. Nous sommes, semble-t-il, un peuple prudent mais innovant. Prouvons-le une fois de plus…