Notre cheffe de groupe Laurence Muller Achtari s’est exprimée lors de la séance du conseil communal du 24 septembre dernier sur la question du registre des intérêts. Dans son intervention elle appelle à ne pas diaboliser les élus et elle rappelle que chacun travaille pour le bien de la commune.
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Intervention au conseil communal du 24 septembre 2018 sous le point divers de l’ordre du jour.
Lors de la séance du Conseil communal du mois de mai dernier, j’évoquais « la confiance » pour clore les débats liés à la question de la tenue d’un registre des intérêts. Je vais donc revenir sur ce que j’ai voulu exprimer à ce moment.
Qui d’entre vous ferait partie du Conseil communal s’il n’habitait pas cette commune ?
Si l’on voulait être absolument dénué d’un quelconque intérêt, il faudrait que nous siégions tous au Conseil communal d’Epalinges et vice versa !
Où se situe l’intérêt ? Est-ce que le registre des intérêts qu’un parti a mis sur pied mentionne aujourd’hui qui fait partie du SAF ? le numéro de la parcelle pourrait le permettre mais qui a le plan qui permet de connaître le périmètre exact du SAF? Difficile de le savoir…
Je vous donne un exemple, nous avons un conseiller PLR Alfred Belet, qui s’est d’ailleurs

toujours déclaré intéressé concernant le SAF au Conseil communal alors qu’il n’est lui-même pas propriétaire aujourd’hui; son épouse le deviendra le jour du décès de ses parents. Il ne serait pas mentionné dans le registre des intérêts alors qu’il est clairement intéressé dans le futur !
Dans une commune comme Lausanne où de nombreux intérêts sont liés à une grosse activité, j’en vois l’utilité mais ici, comment faire pour être au plus juste ? Non pas que la question ne se pose pas mais elle doit se poser pour atteindre son but et en l’état, je ne le vois pas.
Devrait-on dire l’âge de ses enfants ? Ainsi, nous saurions quel intérêt a celui qui vote un crédit d’investissement pour de nouveaux collèges, des subventions pour garderies ou pour les transports scolaires ? Devrait-on mentionner tous ses hobbies sans forcément faire partie d’un comité de société locale ? S’agissant du foot, il faudrait que la moitié du Conseil se déclare intéressée !
Devrait-on dire qui sont nos amis ou voisins ? Au risque de les privilégier ?
Dans quel état d’esprit voulons-nous vivre ?
Je répète, non que la question ne doit pas se poser, ce d’autant plus dans ce climat de méfiance qui s’installe, je plaide pour plus de transparence mais réfléchissons au meilleur moyen de le faire…
Toutefois, je vous en conjure, ne faites pas en sorte de dégoûter et de salir tous ceux qui se sont investis dans notre commune pour faire ce qu’elle est aujourd’hui, raison pour laquelle tant de nouveaux habitants arrivent. N’effrayons pas non plus ceux qui voudraient s’investir pour faire de la politique locale ; en réalité nous sommes tous intéressés parce que si nous sommes ici et consacrons tant de temps à faire notre travail de conseillers communaux, c’est que nous avons à coeur le bien de notre commune !
Faisons confiance, je le répète mais de façon responsable, soyons vigilants car nous en avons les outils, à commencer par les commissions de surveillance pour la Municipalité !
Mais ne diabolisons pas, je vous rappelle que nous avons tous prêté serment, à chacun d’être au plus près de sa conscience…
Merci !